dimanche 29 janvier 2012

LE TVRCCF EN BRETAGNE.




TVR...

Trois lettres que tout amateur un tant soit peu éclairé d'automobiles connait. Cette marque anglaise, aujourd'hui disparue, et dont le nom est la contraction de Trevor (Wilkinson, le fondateur de la marque en 1947), a construit quelques uns des plus beaux véhicules au monde, qui se caractérisent par leur caractère routier sans concession.

Ayant appris la venue du TVRCCF à Lohéac, je ne pouvais sous aucuns prétexte louper cet évènement! J'arrive pour la session circuit prévue ce dimanche matin. Il fait un peu frais, mais quand on aime... 
Je commence à faire un tour dans le "paddock", puis sur le parking, où attend toute seule cette splendide Sagaris, sortie en 2004, et qui avec ses 1100 kg et ses 406 cv (rapport poids/puissance de 2.71kg/ch) est une autre interprétation de la formule si chère à Colin Chapman, à savoir "light is right". Un design à couper le souffle, tellement éloigné des standards esthétiques actuels qu'il en est absolument génial!






Je me poste ensuite à mes différents endroits préférés pour shooter, et c'est parti pour une matinée de folie!






Force est d'admettre que le moteur de la Sagaris colle bien avec la bestialité de son look... Il est rageur, avec un son absolument dantesque!

Mais comme je vous l'ai dis, le TVRCCF s'était déplacé en nombre, et il n'y avait donc pas que cette Sagaris. Nous pouvions observer sur la piste différents modèles de l'histoire de la marque, parmi lesquels:



TVR Griffith 500: V8 5.0l, 345cv pour 1045 kg.









 TVR Cerbera: L6 4.0l, 350cv pour 1100 kg.



Ambiance paddock!



TVR Tuscan: L6 4.0l, 395cv pour 1100 kg.




TVR Tuscan S: L6 4.0l, 400 cv pour 1195 kg.






TVR Vixen: L4 1.6l, 88cv pour 787 kg.


Faut refroidir un peu le moteur...




TVR Chimaera: V8 4.0l, 275cv pour 1060 kg.




TVR Tamora: L6 3.6l, 350cv pour 1060 kg.



Il y avait aussi cette magnifique Caterham Seven, menée de main de maître par son pilote! Impressionnante d'efficacité, ce fut un vrai régal pour les yeux et les oreilles!






Il est alors l'heure pour moi de rentrer. Je décide toutefois de refaire un petit passage par le paddock, ce qui me permet d'observer le L6 de la Sagaris, dont le propriétaire avait ouvert le capot, et en discutant un peu avec lui,  il me demande si je suis allé faire un tour avec l'un d'entre eux... Tout surpris par cette question, je réponds que non, et il me dit qu'il ne faut pas hésiter et demander!!! "Ah ouais? Alors je demande!" répondis-je...! Seulement problème: Il est à court d'essence (ce genre d'engin sur circuit, ça biberonne du 20 l/100 très facilement...)... Alors il fait le tour de ses camarades, et me voilà assis dans cette TVR Cerbera 4.5 (dotée d'un V8 de 4.5 litres de cylindrée, 420 cv pour 1176 kg) en moins de temps qu'il ne m'en faut pour l'écrire! Je remercie au passage l'ami Nico pour le prêt de son casque, puisque forcément je n'avais pas le mien (même si le sien était trop petit pour moi, et que je me suis explosé les oreilles en le mettant et en l'enlevant), et grâce à qui j'ai pu faire ce baptême improvisé.







Présentations rapides avec l'heureux possesseur de la belle, je m'assois, je me sangle dans ce cocon qu'est l'habitacle, et c'est parti!

Démarrage.
Le son rauque envahit l'habitacle, légèrement intimidant quoi...
Je suis au paradis!
Première impression: Si vous voulez savoir à quoi correspond l'expression "prendre un coup de pied au c*l à l'accélération", essayez une Cerbera!
C'est incroyable la rapidité à laquelle la route défile devant mes yeux, à tel point que je me suis mis à penser en voyant le bout de la ligne droite grossir de plus en plus "mais il freine quand???".
Ensuite, le ressenti au freinage: Ca fait pas semblant!!! C'est tout bonnement incroyable, ça pile et ralenti en très très peu de temps! Petite glissade involontaire, qui me vaut un "Oh! Désolé!" de la part du conducteur, moi je suis aux anges, et c'est reparti à une vitesse hallucinante! A la fin du deuxième tour, mon pilote d'un (trop!) court instant s'excuse de ne pouvoir me faire profiter de plus de tours, car il est un peu juste en carburant lui aussi, et il a promis à quelqu'un d'autre de l'emmener.

Mais comment pourrais-je vous en vouloir, Monsieur? D'une part, ce n'était pas prévu du tout, et d'autre part, alors que j'étais sur le point de partir, j'ai eu droit à 5 minutes de pur plaisir absolument inoubliables dans votre missile sur roues! Heureux homme que vous êtes, d'avoir la possibilité de monter dans cette voiture quand bon vous semble. Je vous envie!

On s'arrête, je descends de la voiture, et remercie le propriétaire, et je reste quasi sans voix par cette expérience aussi exceptionnelle qu'inattendue!

Un Grand Merci encore!